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Rubrique Art-icles


Florence et la Toscane - XVIIIème siècle (article du 31 août 2001), de Agathe Parenty

A la suite du traité de Vienne de 1738, François III de Lorraine, époux de Marie-Thérèse d'Autriche, reçoit le grand-duché de Toscane. Cependant, il faudra attendre 1765 pour qu'un membre de la famille impériale, Pierre Léopold, 1747-1792, second fils du couple impérial, s'y installe. Par le choix de conseillers capables, il donne un regain de vie aux institutions et à l'économie toscane. Le mobilier bénéficiera aussi de son gouvernement et c'est lors du réarrangement du Palais Pitti, que le goût classique s'implantera avec force en Toscane

Le style rocaille florentin n'eut que peu d'importance. Il est encore empreint des motifs décoratifs de la Renaissance dans ces guirlandes de fleurs et ces trophées. Cependant une invention ornementale traitée avec vivacité se répand : le mascaron "en chauve-souris". Par ailleurs le lys des armoiries de la ville ou la plume, sur les dossiers ajourés, signent fréquemment l'origine des sièges.

Le mobilier, qui nous est parvenu, présente cependant une remarquable qualité d'exécution. De plus leur structure prouve la connaissance des modèles anglais et français.

D'autre part la fabrique du grand-duc Ferdinand Ier (1588) produit toujours des éléments de meubles en pietra dura ou en marbres précieux surtout pour l'exportation. Pour concurrencer cette technique fort coûteuse, Enrico Hugford, abbé de Vallombreuse ( 1695-177) améliore la technique de la scagliata, en utilisant une base de plâtre. Ce procédé visait à imiter les brillances des pierres. Aidé de ses élèves : Torello Mannini, Pietro Belloni et Lamberto Cristiano Gori (1730-1801), il réalise des marqueteries, parfois aussi belles que celles en marbre.



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